Pour Auchan, "un calendrier sérieux du Grand Paris est salutaire"

Publié le par Observatoire Rémois du Bassin Parisien

Carte Réseau transports Grand Paris Express
Le réseau du Grand Paris Express (cliquer pour agrandir)

 

Une semaine après la découverte que le gouvernement n'avait pas inscrit un milliard d'euros dans les textes  budgétaires pour doter la Société du Grand Paris, l'inquiétude des élus est telle que d'autres acteurs se manifestent.

 

Et pas n'importe lesquels. Ainsi, les représentants du groupe Auchan, qui porte le mégaprojet EuropaCity prévu entre les aéroports de Roissy Charles-de-Gaulle et du Bourget, ont-ils profité d'un comité de pilotage qui se tenait ce matin avec les élus du Triangle de Gonesse pour leur dire qu'ils "continuaient à croire à l'ambition du Grand Paris".

"Il nous semble assez vain de crier haro sur le Grand Paris parce que ce milliard n'existe pas",  nous a précisé il y a une heure Christophe Dalstein, directeur du projet EuropaCity. Pour mémoire, cet équipement mixte commerce-loisirs-culture, dont l'investissement atteint 1,7 milliards d'euros entièrement sur fonds privés, était considéré par Nicolas Sarkozy comme l'élément phare du Grand Paris. Mais le changement à la tête de l'Etat, et la nouvelle manière de faire, ne modifient pas les intentions du groupe, au contraire. "Nous avons investi depuis 2010 cinq millions d'euros sur ce projet, souligne Christophe Dalstein. Il n'a de sens qu'en Ile-de-France et en particulier à cet endroit-là".  

 

L'absence du milliard ne lui apparaît pas du tout comme un  désengagement. "Il est salutaire qu'à partir des expertises que le gouvernement a engagées, on ait un calendrier que l'on puisse qualifier de sérieux", poursuit-il. Avec l'équipe de Christian Blanc, l'ancien secrétaire d'Etat au Développement de la région  capitale, "nous étions entretenus dans le flou le plus total, rappelle-t-il. On nous disait que tous les tunneliers allaient commencer en même temps et qu'il ne fallait pas s'inquiéter. Il est difficile, vu les investissements que l'on porte, de se satisfaire de cela".

 

De fait, ces investisseurs sont davantage intéressés par le calendrier et la priorisation des tronçons que par le symbole du milliard d'euro. Situé sur le Triangle de Gonesse, le projet est intimement lié à la réalisation de la ligne rouge nord, qui doit relier La  Défense à Roissy Charles-de-Gaulle via Pleyel et Le Bourget. Or ce tronçon est fragilisé depuis le début des discussions par l'éventuel Charles-de-Gaulle Express, liaison ferrée directe de la gare de l'Est vers l'aéroport, plusieurs fois relancée. "Il est vrai que la ligne rouge est perçue par certains comme un concurrent direct de Charles-de-Gaulle Express, dit Christophe Dalstein. Mais en même temps, se dire que l'on relie les trois pôles de La  Défense, Pleyel et Roissy a quand même du sens".

 

Pour lui, l'essentiel est de savoir si cette ligne rouge se fera et surtout, quand. "Ou bien ce barreau est réalisé avant 2025 comme prévu et cette décision nous rassure parce que c'est une échéance raisonnable pour un investissement de cette nature. Ou bien on nous dit que ce sera post-2025 et, dans ce cas, nous examinerons s'il faut réallouer nos fonds autrement", résume-t-il. Avant de conclure: "Mais dans tous les cas, pour nous, il est très sain de le savoir. Que ce travail de clarification s'engage, je trouve cela très positif".

 

http://grandparis.blogs.liberation.fr/vincendon/2012/10/pour-auchan-un-calendrier-s%C3%A9rieux-du-grand-paris-est-salutaire.html

Publié dans Grand Paris

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