Reims, une métropole encore à construire, selon la DATAR
8 juin 2012 | Frédéric Marais

La Datar (Délégation interministérielle à l’aménagement du territoire et à l’attractivité régionale) a publié une étude sur 26 aires urbaines françaises, hors Paris. Reims y apparaît comme l’une des villes les plus faiblement métropolisées. Autrement dit, qui jouent le moins un rôle de capitale régionale et qui peuvent le moins prétendre à être visibles sur le plan européen.
L’un des volets de l’étude de la Datar s’attache à évaluer le degré de métropolisation des aires urbaines françaises. Pour ce faire, elle a retenu 14 indicateurs regroupés dans 4 dimensions différentes :
- La richesse produite : salaires versés par les entreprises, part de l’emploi stratégique (encadrement)…
- L’attractivité, notamment internationale : transport (par exemple l’éventail des destinations aériennes), recherche, tourisme et institutions (par exemple l’éventail des pays étrangers investissant dans le capital des entreprises locales).
- L’innovation : proportion des services à haute intensité de connaissances et des industries de haute technologie dans l’emploi total.
- L’interconnexion : capacité à fédérer d’autres aires urbaines autour de projets communs, etc.
A ce petit jeu, Reims figure dans le peloton de queue, aux côtés de Caen, Limoges, Auxerre et… Troyes, l’autre aire urbaine de Champagne-Ardenne prise en compte dans l’étude.
Reims, Auxerre et Troyes ne sont pas non plus considérés comme étant englobés dans le “système parisien”. « Ceci ne signifie pas qu’il n’y a pas de liens (notamment des liens domicile-travail), souligne l’étude, mais que ces villes ne présentent pas une diversité et une intensité de liens avec Paris permettant de les considérer comme intégrés au système parisien. » La Datar ne dit pas si c’est une bonne ou une mauvaise chose…
Télécharger l’étude de la Datar
http://www.champeco.net/points-de-vue/reims-une-metropole-encore-a-construire-article200.html