Quelle place pour les maires dans le Grand Paris ?
Marylise Lebranchu a présenté le 10 avril en Conseil de ministres les trois volets de l’acte III de la décentralisation dont la première partie consiste en un projet de loi de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles.
Ce texte entend créer un nouveau statut de métropole. Il confère par ailleurs aux trois plus grandes métropoles françaises un statut particulier. Dans ce cadre, « la Métropole de Paris, qui regroupera la ville de Paris et les établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre de l’unité urbaine de la région Ile-de-France, permettra de renforcer l’efficacité des programmes d’aménagement et de logement », a indiqué la ministre.
A la veille de ces annonces, les principaux protagonistes de la métropole parisienne étaient présents, mardi 9 avril, aux 17ème assises des maires d’Ile-de-France. Réunis autour d’une table ronde questionnant l’avenir du Grand Paris, chacun a pu donner sa vision des enjeux à relever. Les discussions ont ainsi une nouvelle fois montré que la gouvernance à donner à ce territoire fait toujours débat.
« Selon l’avant projet de loi la gouvernance de la métropole s’articulerait autour de Paris et des EPCI susceptibles d’émerger.
La place des communes dans ce dispositif apparait insuffisante », a affirmé Pierre Mansat, maire adjoint de Paris. Une position relayée par Gabriel Massou, conseiller régional d’Ile-de-France. « Les citoyens sont en crise avec les institutions, il ne faut pas qu’ils sentent que les lieux de pouvoir sont encore plus éloignés qu’aujourd’hui », a-t-il souligné.