Duflot veut un Grand Paris proche des habitants, pas un "Dubaï-sur-Seine"

Publié le par Observatoire Rémois du Bassin Parisien

Le Monde.fr avec AFP | 26.06.2012 à 19h45 • Mis à jour le 26.06.2012 à 19h45

 

 

La ministre de l'égalité des territoires, Cécile Duflot.La ministre de l'égalité des territoires, Cécile Duflot. | AFP/LIONEL BONAVENTURE

 

Le Grand Paris continuera de vivre avec le nouvel exécutif de gauche, mais dans une vision centrée sur les attentes des Franciliens plutôt que dans une compétition de métropoles. C'est ce qu'a promis, mardi 26 juin, la ministre de l'égalité des territoires, Cécile Duflot, dont les premiers pas sur ce vaste dossier étaient très attendus.

"Le Grand Paris n'aurait pas de sens s'il se construisait pour ses concurrents plutôt que pour ses habitants. Le Grand Paris, ça ne pourra pas être Dubaï-sur-Seine", a déclaré la ministre écologiste.

Mme Duflot s'exprimait pour la première fois sur le sujet à l'occasion de la présentation du cabinet lauréat (Jacques Ferrier Architectures) pour l'architecture et le design des futures gares du Grand Paris Express, ce grand métro automatique en rocade destiné, avec 72 gares et près de 200 km, à désenclaver les territoires.

 RÉNOVER LES TRANSPORTS QUOTIDIENS

Faisant état de "l'inquiétude de certains", la ministre a tenu a rappeler que "comme l'a annoncé le président de la République, le gouvernement souhaite maintenir et poursuivre le projet du Grand Paris Express". "Mais il souhaite le réconcilier avec le projet d'égalité des territoires", a-t-elle souligné, se démarquant de la "vision de ses prédécesseurs pour qui il suffirait, pour répondre aux attentes de 12 millions de Franciliens, de relier entre eux des pôles d'excellence (...) pour une plaquette de marketing territorial".

Rappelant le "contexte financier contraint pour les collectivités et pour l'Etat", la ministre a mis en avant la nécessité de "séquencer le projet". "Tout ne pourra pas se faire tout de suite ni en même temps", a-t-elle prévenu.

Elle a aussi mis l'accent sur la nécessité de "mener de front" les deux projets que sont le futur Grand Paris Express mais aussi les "transports du quotidien", avec l'urgence de rénover notamment les RER, plaie quotidienne de millions d'usagers. Une première indication sera sans doute donnée le 5 juillet : la Société du Grand Paris doit annoncer les enquêtes publiques à lancer et donc les projets retenus en priorité.

L'UMP francilienne affiche, elle, toujours son scepticisme. "Nous sommes très inquiets, a affirmé Valérie Pécresse chef du groupe UMP d'opposition au conseil régional d'IDF. Les 32 milliards du projet seront-ils sanctuarisés ? Les lignes confirmées ?" Autant de questions qu'elle posera à la ministre lors de la séance plénière de l'Assemblée régionale jeudi et vendredi.

Publié dans Grand Paris

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article